La Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda est intervenu auprès de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Isabelle Melançon, en appui à la position de la Ville de Rouyn-Noranda au sujet des effets négatifs engendrés par l’application de mesures compensatoires et qui sont comprises dans la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques.
« Les implications financières associées à cette loi engendrent des déboursés énormes pour différents promoteurs de notre communauté et de l’Abitibi-Témiscamingue », indique le président de la Chambre, Jean-Claude Loranger. Puisque la région fait partie de la province naturelle des basses-terres de l’Abitibi, on y retrouve une très forte proportion de milieux humides et hydriques alors que près du quart de la superficie de la Ville de Rouyn-Noranda est constituée de tels milieux, ce qui est énorme.
« Nous ne remettons aucunement en question la pertinence de cette loi, bien au contraire. Toutefois, les compensations financières qui y sont associées entraînent des déboursés beaucoup trop importants, non seulement pour des projets municipaux, mais aussi pour de nombreux promoteurs immobiliers, ceux des entreprises minières, forestières ou agricoles, et bien d’autres. Nous sommes particulièrement inquiets des impacts sur le développement de l’industrie agricole, qui est déjà très fragile », précise M. Loranger. Ce dernier croit aussi que l’application de cette loi risque aussi de freiner différents projets qui sont actuellement sur la table.
Puisqu’il y a des milieux humides partout en Abitibi-Témiscamingue, « nous demandons à la ministre de revoir cet iritant dans la loi, qui n’est aucunement adaptée à notre région; ce constat est le même pour plusieurs intervenants de chez nous », mentionne M. Loranger. La Chambre a déjà échangé avec le ministre Luc Blanchette sur ce dossier. Celui-ci a exprimé son intention de travailler avec les gens de la région afin de trouver des alternatives. La Chambre a également informé la Fédération des chambres de commerce du Québec de la problématique de notre région afin qu’elle l’inclue dans ses représentations auprès de la ministre.
Par ailleurs, la CCIRN sensibilisera les autres chambres des régions puisque leurs entreprises pourraient également être touché par les impacts de cette loi. « Nous demandons à celles qui sont touchées par la problématique d’intervenir auprès de la ministre », conclut M. Loranger.
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