La Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN) est très préoccupée par le conflit de travail touchant les opérations du Canadien National. Selon le président de l’organisme, Jean-Claude Loranger, « le conflit met en danger l’approvisionnement de plusieurs entreprises de l’Abitibi-Témiscamingue. La Chambre joint donc sa voix aux autres intervenants qui réclament des gouvernements du Canada et du Québec une intervention rapide visant la reprise du transport ferroviaire ».
Le train permet d’approvisionner différentes entreprises en denrées essentielles et le gaz propane en fait partie. « Cette grève générale illimitée et la pénurie de gaz propane qui en découle pourraient avoir d’importantes répercussions pour notre économie », croit M. Loranger.
L’arrêt des opérations ferroviaires risque en effet, selon ce dernier, de faire mal à des employeurs majeurs comme la Fonderie Horne et les différentes entreprises minières qui utilisent ce mode de transport pour acheminer leur marchandise. Mais les producteurs agricoles et transporteurs de bois d’œuvre de la région pourraient aussi écoper, tout comme certaines entreprises manufacturières. « Tout cela est inquiétant. On ne doit pas laisser la situation se détériorer », plaide M. Loranger.
Pour la CCIRN, le temps presse. « S’il faut recourir à une loi spéciale pour assurer un retour au travail rapide des travailleurs syndiqués du CN, les autorités gouvernementales doivent se tenir debout et passer à l’action », conclut-il.