La Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN) s’inquiète de la décision du gouvernement du Québec d’obliger dès l’an prochain ses ministères et organismes à regrouper certains achats. « Nous dénonçons cette pratique qui risque d’affaiblir encore davantage le tissu socioéconomique des régions du Québec et les entreprises locales. Déjà, le gouvernement ne paie pas de taxes foncières sur ses édifices. Si, en plus, les ministères présents en Abitibi-Témiscamingue achètent à l’extérieur, on est en droit de se demander s’il y a une réelle volonté gouvernementale de contribuer à notre vitalité économique et à celle des autres régions », précise le président de la CCIRN, Jean-Claude Loranger.
La Chambre demande à la Députée, Mme Lessard-Therrien, de dénoncer immédiatement le projet de loi 37 et au Ministre régional, M Dufour, d’intervenir auprès de ses collègues pour demander une révision de ce projet qui vise à mettre en place un Centre d’acquisitions gouvernementales et Infrastructures technologiques Québec. « On le comprend bien, ce sont des réductions de dépenses qui sont au cœur de cette démarche, mais il faut à notre avis plus de souplesse. Il faut préserver le peu d’autonomie qui reste dans les régions du Québec et dénoncer cette démarche centralisatrice qui risque d’avoir d’importantes conséquences pour les entreprises de chez nous », indique M. Loranger.
« L’achat local va certainement en souffrir et je crains que ce nouveau système ne vienne ralentir la capacité de chaque milieu à répondre rapidement aux besoins de fournitures », mentionne-t-il.
M. Loranger se dit également soucieux de l’entrée en jeu de plus gros fournisseurs. À l’instar de la Fédération des chambres de commerce du Québec, nous nous inquiétons de l’apparition d’un nouveau monopole pouvant répondre plus facilement que les petites et moyennes entreprises des régions ressources aux demandes de fournitures. La Chambre incite les élus, tant au niveau municipal, provincial que fédéral de l’Abitibi-Témiscamingue à se positionner rapidement dans ce dossier et à dénoncer les effets négatifs entraînés par une telle décision sur nos milieux », conclut M. Loranger.