Le plan d’action pour la main-d’œuvre annoncé le 23 septembre 2019 par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. Jean Boulet, propose plusieurs mesures attendues par les employeurs pour relever les défis de main-d’œuvre, soutiennent la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN).

« Compte tenu de la pression grandissante liée à la rareté de main-d’œuvre, les travailleurs doivent acquérir de nouvelles compétences favorisant une plus grande productivité », affirme Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ. Les initiatives Objectif productivité et Chantier des compétences vont dans la bonne direction afin de soutenir l’adaptation des milieux de travail québécois, confrontés aux nouvelles réalités du marché du travail. « Les efforts pour rehausser les compétences de base, particulièrement la littératie numérique, permettront aux travailleurs de l’Abitibi-Témiscamingue de s’adapter à l’évolution des technologies au travail », indique le président de la CCIRN, Jean-Claude Loranger.

Alors qu’il y a de plus en plus d’investissements en technologie, il faut donner une formation adéquate aux travailleurs et offrir des compétences qualifiantes et transférables. La FCCQ et la CCIRNsoulignent la volonté du gouvernement de stimuler le retour ou le maintien en emploi des travailleurs expérimentés par l’investissement de 7 millions de dollars sur cinq ans pour la mise en place d’un nouveau programme de subvention salariale, élargi aux emplois à temps partiel. « La combinaison des mesures d’accommodement destinées aux entreprises et des allégements fiscaux pour les travailleurs expérimentés devrait favoriser leur embauche et leur rétention », croit M. Loranger.

La FCCQ et la CCIRN réitèrentl’importance de mettre en place un comité spécial devant analyser et proposer des mesures additionnelles, notamment pour changer les perceptions et les attitudes négatives à l’égard des travailleurs expérimentés, mais aussi ceux qui sont moins expérimentés ou qui sont aux prises avec un handicap. Il faut reconnaître la valeur de l’expérience et cerner le profil de ces travailleurs pour mieux personnaliser les pratiques de maintien en poste. Une importante mobilisation des acteurs du marché du travail a permis de proposer, au cours des dernières années, des solutions et des moyens pour amoindrir les enjeux de main-d’œuvre. « Les mesures d’aujourd’hui en tiennent compte, et il importe qu’un tel exercice concerté guide les actions à venir », mentionne M. Loranger.

« La réponse à la rareté de main-d’œuvre est multi-facettes. On doit accélérer l’immigration et l’intégration des travailleurs qualifiés répondant aux besoins des entreprises, assurer une adéquation étroite entre la formation des jeunes et des personnes sous-représentées sur le marché du travail et les exigences des emplois d’aujourd’hui et de demain, tout en tirant parti des atouts des travailleurs expérimentés. Tout le Québec doit collaborer en ce sens », conclut M. Forget.

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