À l’instar de Stéphane Forget, président de la Fédération des Chambres de commerce du Québec (FCCQ), Jean-Claude Loranger, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN) espère que « les annonces auront un impact sur le trafic aérien régional et permettront d’anticiper des investissements nécessaires dans les infrastructures aéroportuaires, ce qui aidera la vitalité de nos régions. Nous surveillerons les sommes qui accompagneront ces mesures intéressantes au budget printanier », mentionne-t-il.
La bonification du Programme de réduction des tarifs aériens est intéressante puisqu’elle permettra à plus de personnes d’utiliser les liaisons aériennes régionales à un moindre coût, croit M. Loranger. « Mais d’indemniser les gens pour l’achat de leur billet d’avion ne règle en rien les tarifs élevés exigés par Air Canada », avance-t-il. « Le Sommet n’a pas répondu à la question de la concurrence entre Air Canada et les autres transporteurs aériens comme Propair ou Air Creebec. On maintient donc la situation de monopole qu’exerce ce transporteur », indique M. Loranger. La CCIRN se réjouit par ailleurs du retour du Programme sur les infrastructures aéroportuaires locales, mais aussi de la mise sur pied d’un comité permanent qui travaillera avec des groupes régionaux sur les prix planchers des billets pour les vols interrégionaux.
La FCCQ et la CCIRN saluent la bonification du Programme d’aide aux immobilisations aéroportuaires, ce qui aidera à répondre aux besoins de modernisation de certains aéroports régionaux afin d’améliorer la qualité des services, au bénéfice des régions et de leur développement économique. Ces améliorations pourraient représenter un incitatif à l’expansion des liaisons aériennes et ainsi accroître la notion de marché concurrentiel.
« Ottawa devra toutefois faire davantage pour la modernisation et le développement des aéroports régionaux », considère M. Loranger, qui se dit très inquiet des intentions de Nav Canada de retirer à l’aéroport de Rouyn-Noranda la responsabilité du service de nuit. La perte de ce service aura des impacts majeurs par exemple sur les services d’évacuation d’urgence des personnes malades ainsi que sur le transport des détenus. « Les impacts toucheront non seulement Rouyn-Noranda, mais aussi d’autres villes de la région comme Amos ou Val-d’Or », ajoute M. Loranger.
« Une rencontre avec le ministre des Transports fédéral vient d’être demandée afin de discuter de Nav Canada et d’autres problématiques relevant de ce ministère », confirme le président de la CCIRN.